L’étude menée par Lien B. Pham et Shelley E. Taylor au sein de l’université de Californie en 1999 laisse à penser qu’une partie des personnes qui pratiquent la visualisation ne s’y prennent pas correctement.
Une parenthèse pour ceux qui ne connaissent pas : la visualisation c’est un exercice qui consiste à s’imaginer régulièrement en train d’atteindre un objectif qu’on s’est fixé.
Voici comment l’étude s’est déroulée : Les chercheurs ont suivi trois groupes d’étudiants quelques jours avant leurs examens.
— Le groupe A devait visualiser le résultat qu’il souhaitait obtenir à l’exam, c’est à dire la sensation d’avoir la note parfaite.
— Le groupe B devait faire le même exercice mais en imaginant non pas le résultat qu’il voulait obtenir mais le processus qui les amènerait à la note parfaite, à savoir leurs habitudes de révision, le fait de réviser régulièrement.
— Le groupe C était un groupe de contrôle et n’avait pas d’exercice de visualisation à faire.
Quel groupe a obtenu les meilleurs résultats ? C’est le groupe B, c’est à dire celui qui visualisait le process de travail, qui est arrivé en tête. Et plus surprenant encore, le groupe A, qui visualisait le résultat, le fait d’avoir eu une bonne note, a obtenu de moins bonnes notes que le groupe C, le groupe de contrôle qui ne visualisait rien du tout.
Alors qu’est-ce qu’on peut retirer de cette étude pour nous dans notre quotidien ?
— La visualisation peut avoir un impact sur nos actions et sur les résultats qu’on obtient. C’est pourtant un exercice qui n’est pas simple pour beaucoup d’entre nous. C’est facile de se dire après quelques essais ça vaut pas la peine de continuer, j’y arrive pas, et en plus je suis même pas sûr que ça marche ce truc. Donc peut-être que le fait de savoir que la visualisation peut fonctionner ça vous aidera à persévérer dans cette pratique.
— Pour obtenir des résultats de la visualisation, il vaut mieux visualiser le processus, les actions qui vont vous mener au résultat que vous souhaitez et non uniquement le résultat que vous souhaitez obtenir.
En pratique, pour reprendre l’exemple de tout à l’heure, ça veut dire ne pas vous imaginer en train d’être ravie d’avoir eu une bonne note à votre examen ou d’avoir atteint votre objectif de chiffre d’affaires du mois par exemple. Mais vous imaginer en train de réviser chaque jour, ou en train de contacter les prospects qui vous aideront à atteindre votre objectif de CA.
Alors un conseil si vous souhaitez vous mettre à la visualisation. J’ai moi même eu pas mal de difficultés avec que cet exercice et puis j’ai trouvé une méthode, un peu original on va dire, mais qui aide énormément si vous êtes prêt à la tester. Il s’agit de vous enregistrer en train de décrire ce que vous allez visualiser. Pour qu’au moment où vous faites votre visualisation, tous les matins par exemple, vous n’ayez qu’à mettre play sur cet enregistrement, et à vous laisser guider par votre propre voix, pour savoir à quoi penser pendant cet exercice. Parce que c’est là que la plupart des gens ont du mal. C’est un peu comme une méditation guidée en fait. Et d’ailleurs je décris cette méthode, en détail, dans mon livre Le guide pratique Miracle Morning, qui aide à mettre en place un rituel matinal, le type Miracle Morning, dans son quotidien.
Si vous avez déjà l’habitude de visualiser, je serais curieuse d’avoir votre avis. Qu’est-ce que vous visualisez ? Process ou résultat ? Les deux ? Et est-ce que vous avez déjà obtenu des résultats en faisant cet exercice là ?Dite-le moi en commentaire.
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